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21 Juin 2008
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Dassault RAFALE |
Rôle : |
Avion multirôles |
Constructeur : |
Dassault Aviation |
Premier vol : |
4 juillet 1986 |
Mise en service : |
18 mai 2001 |
Date de retrait : |
Toujours en service |
Nombre construit : |
20 Rafale M – 27 Rafale B – 8 Rafale C (fin 2007) |
Investissement : |
Environ 33 milliards d'Euros |
Coût unitaire : |
Entre 47 et 50 millions d'Euros |
Equipage : |
1 pilote (monoplace) et 1 navigateur (biplace) |
Motorisation |
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Moteur : |
SNECMA M88-2 |
Nombre : |
2 |
Type : |
Turboréacteurs avec post-combustion |
Puissance unitaire : |
48.7 kN à sec et 72.9 kN avec Post-combustion |
Dimensions |
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Envergure : |
10.90 m |
Longueur : |
15.30 m |
Hauteur : |
5.34 m |
Surface ailaire : |
46 m² |
Masses |
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À vide : |
Rafale C : 9 060 kg Rafale M : 9 670 kg Rafale B : 9 800 kg |
Maximale : |
24 500 kg |
Performances |
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Vitesse maximale : |
2 170 km/h (Mach 1.8) |
Plafond : |
16 750 m |
Vitesse ascensionnelle : |
18 000 m/min |
Distance franchissable : |
Haute altitude : 1 850 km Basse altitude : 1 090 km |
Charge ailaire : |
326 kg/m² |
Rapport poids/poussée : |
1.13 |
Armement |
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Interne : |
1 canon Giat DEFA 30M 791B de 30 mm |
Externe : |
9 500 kg de différents types de missiles ou de bombes |
Avionique |
Radar Thales RBE2 |
Système électronique Thales SPECTRA |
Système visuel passif infrarouge Thales/SAGEM OSF (Optronique Secteur Frontal) |
Le Dassault Rafale, est un avion militaire français multirôles de 4e génération, conçu et produit par les Avions Marcel Dassault-Bréguet Aviation (AMD-BA, aujourd'hui Dassault Aviation). Cet
ambitieux programme d'uniformisation des Armées françaises vise, à l'horizon 2025-2030, à remplacer les 5 types d'aéronefs en service dans l’Armée de l’air et la Marine nationale
françaises.
Conception
Si le programme "Rafale" prend ses racines aux alentours de 1976, avec les recherches "Rapace" et le projet ACT92, il faudra attendre l'échec des discussions avec les partenaires européens et
l'année 1983 pour voir apparaitre l'ACX, bientôt rebaptisé "Rafale A". Pour en arriver à cela, les grandes lignes du cahier des charges furent motivées par le soucis, à terme, de remplacer tous
les types de l'Armée de l'Air, mais aussi de la Marine.
Ceci impliqua que l'avion de nouvelle génération soit aussi bien le meilleur avion de supériorité réalisable dans les moyens disponibles, tout comme un avion parfaitement capable de remplacer en
mieux et de façon optimale tous les autres types, que ce soit des avions d'attaque au sol, d'attaque maritime, de reconnaissance, ou de dissuasion nucléaire.
Il fallait donc un avion polyvalent (c'est-à-dire multirôle, mais ce dernier mot n'existait pas encore), plus précisément "omnirôle", articulé autour des points suivants :
- grande manœuvrabilité, forte poussée, fortes incidences
- grandes performances en basse altitude
- endurance et puissance de feu, par tous les temps, de jour comme de nuit
- mise en oeuvre et maintenance facilitées
- polyvalence totale de l'avion et du système d'arme
- réduction de la charge de travail du pilote
- forte survivabilité
- fort potentiel de croissance
- interopérabilité
- utilisation de toutes les armes actuelles et à venir
- grande communauté entre les versions
L'armée de l'air française avait besoin d'un avion de combat offrant une polyvalence élargie et équilibrée qui permettrait de remplacer sept types d'avions à l'horizon 2000 - 2010 :
- le Jaguar pour l'attaque air-sol
- le Super Etendard pour les missions d'attaque air-sol effectuées à partir de porte-avions
- le Crusader pour les missions embarquées de couverture aérienne du groupe aéronaval
- le Mirage F1 (multirôle)
- le Mirage 2000 C pour la défense aérienne
- les Mirage 2000 N et D pour les missions d'attaque de précision et d'interdiction au moyen d'armes nucléaires et conventionnelles
- le Mirage IV pour les missions nucléaires et de reconnaissance.
Deux de ces types d'avions à remplacer devaient être embarqués à bord de porte-avions, avec toutes les implications résultant de cette capacité de projection de force : déploiement rapide,
autosuffisance en matière de support et contraintes d'espace.
Tels furent les critères qui présidèrent à la décision du gouvernement et de l'industrie française d'entreprendre seuls le développement du RAFALE et de lui conférer des caractéristiques
permettant de répondre aux attentes du marché mondial, et non pas strictement de l'Europe occidentale.
Historique
Le 4 juillet 1986, Dassault Aviation commença le programme
d'essais en vol d'un prototype de démonstration baptisé Rafale : il s'agissait d'un chasseur monoplace perfectionné. Doté d'ailes delta à flèche complexe et de plans canard actifs, le Rafale
était doté d'un système de commandes électriques numériques sa construction faisait largement appel aux matériaux composites, comme les fibres de carbone et de Kevlar ainsi que les alliages
aluminium-lithium son pilote était installé dans un siège éjectable incliné de 32 degrés. La propulsion était assurée au départ par deux turboréacteurs General Electric F404-GE-400 offrant chacun
7 258 kg de poussée avec postcombustion après les premiers vols d'essais, à la fin de 1989, le F404 gauche fut remplacé par un turboréacteur SNECMA M88-2, avec lequel les vols reprirent le 27
février 1990.
Une fois la décision prise de fabriquer en série pour l'armée de l'Air et l'Aéronavale ce modèle de démonstration, l'appareil fut baptisé Rafale A à titre rétroactif. Les versions destinées aux
deux armes devaient différer à plusieurs égards du A; elles devaient être plus petites de 3 %, posséder des plans canard actifs plus larges et avoir un certain nombre de pièces en composite au
carbone remplacées par des pièces en titane moulées par superplasticité et soudées par diffusion. Au départ, on envisagea de fournir à l'armée de l'Air 225 Rafale C monoplaces et 25 Rafale B
biplaces ; en 1992, ces chiffres furent portés à 95 Rafale C et 140 Rafale B de combat, capables d'assurer toutes les missions prévues pour le Rafale C.
Un prototype unique Rafale C fit son premier vol le 19 mai 1991, suivi le 12 décembre par le premier Rafale M monoplace navalisé. Ces appareils étaient propulsés chacun par deux turboréacteurs
M88-2 jumelés développant une poussée de 5 000 kg à sec et 7 440 kg avec postcombustion. Un second Rafale M fit son premier vol le 8 novembre et le premier Rafale B le 30 avril 1993. Le chasseur
polyvalent biplace Rafale devait être armé d'un canon de 30 mm du côté droit du fuselage et de quatorze points d'emport externes (treize pour le Rafale M) avec une capacité d'emport totale de 8
000 kg ; pour les missions d'interception, l'appareil emportait huit missiles air-air Matra Mica. Les prévisions de l'Aéronavale comptaient en 1992 86 Rafale M embarqués, la première flottille
devant armer le porte-avions Charles de Gaulle lors de son acceptation en 1998. Les versions Rafale de série bénéficiaient de signatures réduites et faisaient appel, davantage que le Rafale A, à
l'utilisation de matériaux nouveaux.
Premières unités opérationnelles
La première unité équipée de Rafale, la flottille 12F de l'aviation navale de la BAN de Landivisiau, l'est le 18 mai 2001 mais demeure 3 ans en phase d'expérimentation, si bien que l'unité n'est
opérationnelle que le 25 juin 2004. Le Rafale M au standard F2 est déclaré opérationnel le 21 mai 2008, tandis que les 9 premiers Rafale M au standard F1 sont mis sous cocon (de facto retirés du
service) sur la base de Landivisiau en attendant leur mise à niveau au standard F3.
La première unité de Armée de l'air, l'escadron de chasse 1/7 Provence de la BA 113 de Saint-Dizier, est opérationnelle depuis le 27 juin 2006.
Accidents
Le 6 décembre 2007, le Rafale biplace B316 immatriculé 7-HL ayant décollé de la BA 113 de Saint-Dizier (France) s'écrase vers 18h20 dans une zone boisée de la commune de Neuvic
(France), lors d'un vol d'entraînement d'une patrouille d'avions de l'escadron de chasse 1/7 Provence. Il n'y avait qu'un seul pilote à bord, le capitaine Emmanuel Moriuser, qui ne s'est pas
éjecté. Les premières conclusions de l'enquête imputent l'accident à une « désorientation spatiale » du pilote, c'est-à-dire que celui-ci aurait mal apprécié la position et
l'orientation réelle de son avion. Le Rafale (non armé) volait en effet de nuit et sous la pluie lors de l'accident.
Le 22 mai 2008 à 10h34, un Rafale M de la flotille 12F de l'aviation navale est sorti de la piste ouest de la base aéronavale de Lann-Bihoué à l'issue de de son atterrissage. Le pilote s’est éjecté sans être blessé.
Variantes
Rafale A
C'était le démonstrateur technologique qui a volé en 1986, comme a décrit au-dessus. Il n'est plus utilisé maintenant.
Rafale D
Dassault a utilisé cette désignation (D pour discret ou furtif) dans les années 1990 pour les versions produites pour l'Armée de l'Air, pour accentuer les nouveaux traits semi-furtifs qu'ils avaient ajouté au design de l'appareil.
Rafale B
C'est la version biplace pour l'Armée de l'Air.
Rafale C
C'est la version monoplace pour l'Armée de l'Air.
Rafale M
C'est la version pour l'Aéronavale qui est entré le service en 2002. Le Rafale M pèse approximativement 500 kg de plus que le Rafale C. Très semblable au Rafale C en apparence, le M est différent dans les respects suivants:
- Cellule renforcé pour supporter les rigueurs sur porte-avions
- Train d'atterrissage renforcé
- Train d'atterrissage avant plus haut pour fournir un nez surélevé pour les lancements par catapulte
- Réduction des points d'emport (13 au lieu de 14)
- Crosse d'appontage
- Echelle télescopique repliable dans le fuselage
- 2 batteries au lieu d'une
- En bout de dérive, du système inertiel infra-rouge (hybridé GPS) d'alignement à la mer TELEMIR de Sagem Défense Sécurité.
Rafale N
Le Rafale N, originairement appelé le Rafale BM, a été projeté afin d'être une version biplace pour l'Aéronavale. Les contraintes budgétaires et les coûts de formation sont les raisons de son annulation.