Pourquoi 2 sec de Transformers 2 ont pris 3 mois pour être achevées ?

Il y a à peu près six mois, Michael Bay a approché le Digital Domain, la société d'effets visuels qui a eu plusieurs récompenses et qui se trouve derrière Benjamin Button, Titanic, et Le cinquième Élément.

Digital Domain travaillait déjà sur quelques personnages secondaires pour Transformers 2 pendant qu' ILM travaillait sur les robots principaux comme Optimus Prime. Oui, Transformers 2 avait un tel énorme budget que Digital Domain a été embauché juste pour ça.

Un moment clé du travail manuel de Digital Domain représente la transformation d'une fille nommée Alice (jouée par l'actrice Isabel Lucas) en un robot mortel. La transformation utilise les techniques numériques de la simulation avancée des particules pour montrer la peau se déchirer en 10 000 morceaux qui exigent beaucoup de savoir-faire du logiciel et des ordinateurs.

Quand Michael Bay l'a vu, il a trouvé qu'il manqué quelque chose.

Après avoir regardé un premier montage du film, Bay a décidé que bien que la transformation d'Alice fût agréable, le film manquait d'un gros plan, il voulait 40 images du visage de la fille entrain de se transformer.

Le gros plan ne prendrait pas autant de temps que le plan large montrant la transformation complète. Au lieu de 10,000 morceaux de peau, seulement approximativement 50 ont dû être animés. Mais à cause du temps, le budget et les contraintes de la main-d'oeuvre, cette animation a du être faite "à l'ancienne", à la main. Ce qui voulait dire que cinq types passeraient les trois prochains mois de leurs vies sur moins de deux secondes du film.

L'objectif était simple: Transformer ce gros plan d'un être humain en un gros plan d'un robot. Le visage d'Alice commencerait à se fracasser et révélerait une créature horrible en dessous. Mais modeler en 3D sur film numérique demande beaucoup de préparation. Pour que l'effet semble réel, les types auraient besoin de dresser une carte 2D de l'environnement de la scène dans un espace numérique 3D. Alors ils pourraient ajouter tout ce qu'ils voudraient du robot.

En premier lieu, Digital Domain a du d'abord exclure tous les objets étrangers et le fond (y compris la tête de Shia LaBeouf) pour isoler la figure féminine. C'est le premier pas d'une technique classique sous le nom de rotoscoping, une ruse qui est antérieure à Disney dans lequel les animateurs superposent les personnages de dessin animé sur le dessus de la scène live.

Avec le travail réalisé en 2D de base, Digital Domain a utilisé un laser à balayage sur Isabelle Lucas pour créer une parfaite carte 3D de son visage. La plaque issue de l'étape précédente est ensuite posée sur cette carte, permettant aux animateurs de travailler avec de vraies images de profondeur et de la géométrie. Sur la droite, vous avez le modèle de numérisation 3D. Sur la gauche, vous pouvez voir la 3D appliquée à la figure 2D.

Un artiste a travaillé uniquement sur les petites plaques de peau qui se craquent autour de la bouche d'Alice. Chacune de ces pièces été animé à la main, image par image, pour créer le court effet. Mais pour renforcer l'illusion du mouvement, des artistes se sont appliqués à la texture des tuiles ainsi qu'aux déplacements de la cartographie à chaque bord de la tuile. Une fois que les formes d'animation 3D ont été définies, elles devaient être éclairées par la lumière, pour pas que la peau paraisse artificielle tout au long de la transformation.

Entre-temps, les mouvements exacts de la tête humaine d'Alice ont du être appliqués à la tête du robot, de sorte que tout mouvement de l'ancienne pouvait être instantanément copiés dans le second.

Enfin, toutes les pièces ont été formées, rendues et placées sur un fond nouvellement établi. Vous remarquerez qu'au-delà de l'évidence des effets visuels, les artistes ont renforcé un peu le visage d'Alice. Ils ont reconstruit à la fin de son bras gauche et, pendant qu'ils y étaient, ont ajouté un peu plus de volume à l'arrière de ses cheveux.

Après tout ce travail minutieux de trois mois d'efforts de la part des effets numériques, l'audience partout dans le monde a la droit un bonus de 40 images d'une remarquable transformation robotique. Ironiquement, l'un des principaux griefs du film serait sa longueur.