16 Août 2008
Star Tours est une attraction des parcs Disney. Elle a été conçue par les équipes de Walt Disney Imagineering et de Lucasfilm sous la direction de George Lucas. C'est un cinéma dynamique simulateur de vol dans le monde fantastique de Star Wars. Elle est aussi la première à utiliser un monde imaginaire en dehors des productions Disney.
Le concept et l'histoire
Annoncée comme l'"Ultime aventure de Star Wars !", Star Tours emmène les visiteurs dans le rôle d'un touriste de l'espace en route vers la lune forestière d'Endor grâce à l'agence de voyage Star
Tours.
Tout est fait dans la file d'attente pour que l'on se sente dans la zone d'embarquement d'un terminal spatial. La zone compte plusieurs personnages Audio-Animatronics qui interagissent entre eux.
Ainsi sur le coté C-3PO et R2-D2, en véritable Laurel et Hardy de l'espace, "discutent mécanique" à l'avant d'une réplique taille réelle du StarSpeeder 3000, le vaisseau spatial/simulateur de vol
de Star Tours. Selon le livre "Disneyland Detective" par Kendra Trahan, les costumes des personnages seraient issus des objets du film original sur un corps audio-animatronic.
Ensuite selon les versions, une scène propose de voir d'autres droïdes à l'œuvre dans les zones techniques du terminal spatial. On peut y voir des droïdes mécontents de leurs conditions de
travail et vouloir faire grève. La version en France semble même un peu sarcastique. Des coupures de courants sont aussi fréquentes.
Ensuite le visiteur est dirigé vers l'un des StarSpeeder 3000, une salle de cinéma couplée à un simulateur de vol. Après s'être installé dans l'un des sièges du vaisseau un droïde pilote de typr RX-24, surnommé Rex (voix anglaise par Paul Reubens, voix françaises par Luq Hamet), accueille familièrement le voyageur sur un écran de télévision situé en haut à droite. Puis un panneau s'ouvre à l'avant pour faire apparaître le cockpit avec Rex sur la gauche et un écran/vitre donnant sur un couloir de la station spatiale. Rex nous concède qu'il est un peu stressé pour son premier voyage.
Tout se passe bien jusqu'au moment où par erreur le pilote prend le mauvais couloir et tombe dans les zones de maintenance situées en contrebas. Il parvient toutefois à éviter une catastrophe en sortant dans l'espace avant qu'un gigantesque bras mécanique ne broie le vaisseau.
Cette scène comprend un hommage à l'attraction Adventure Thru Inner Space : le "Formidable Microscope" est clairement visible sur la droite de l'écran après que le bras mécanique soit évité. Il ressemble à la machine inventée par le professeur Szalinski dans Chérie, j'ai rétréci les enfants, qui utilise aussi le même principe.
Le décollage est donc tumultueux mais même après un saut dans l'hyperespace les aventures ne sont pas finies. Rex oublie d'arrêter l'hyperespace trop tard et au lieu de rejoindre la base de destination, le vaisseau se retrouve dans un champ de comètes. Après avoir évité tant bien que mal les plus gros astéroïdes - certains petits ont heurté le vaisseau - il nous emmène dans le dédale des cavités d'un énorme planétoïde. La paroi de glace plus fine à un endroit permet en la brisant de sortir du labyrinthe.
Mais ce n'est pas encore fini : un destroyer stellaire rode dans les parages, car c'est une zone peu sûre. Il lance un rayon tracteur sur le vaisseau pour l'attirer à lui. Grâce à un X-wing
de la rébellion, sans doute piloté par Wedge Antilles qui offre son aide, les passagers peuvent s'échapper.
Rex décide de participer à l'assaut de la Rébellion contre l'Étoile de la Mort, car c'est l'un de ses rêves. Le pilote utilise les lasers du StarSpeeder (étrange pour un vaisseau à usage
commercial) pour détruire les Chasseurs Tie tandis qu'un vaisseau rebelle détruit l'Étoile de la Mort comme Luke Skywalker à la fin de l'Épisode IV - Un Nouvel Espoir.
Après l'explosion, le StarSpeeder repart grâce à un saut hyperspatial vers la base spatiale de départ mais frôle la collision avec un transport de fuel juste au détour d'un couloir. Rex souhaite
nous revoir bientôt pour un nouveau périple.
La technologie
La technologie de mouvement utilisée est celle de certains simulateurs de vol. La salle est disposée sur six vérins en configuration hexapode qui inclinent la salle selon les trois axes. Il
existe des simulateurs n'utilisant que quatre vérins mais les effets d'inclinaison latérale et diagonale sont moins prononcés. Les StarSpeeder permettent d'accueillir 40 personnes tandis que le
film est projeté devant la cabine. Le poids des cabines est d'environ 25 tonnes.
L'attraction qui devint Star tours naquit d'abord comme une proposition d'attraction basée sur le film Le Trou noir de 1979. Mais celui-ci n'obtint pas le succès escompté. L'attraction devait
être un simulateur interactif dans laquelle les visiteurs auraient eu la possibilité de choisir le chemin du vaisseau. Le coût estimé du projet mit un terme à l'attraction, plus de 50 millions de
dollars, augmenté par l'impopularité du film.
Disney avait concrétisé en 1986 un projet avec George Lucas, Captain EO, le film futuriste en 3D présentant Michael Jackson sous la direction de Francis Ford Coppola. L'idée du simulateur de vol
dans l'univers de Star Wars fut donc proposée à son créateur, qui approuva.
Suite à cet accord, Walt Disney Imagineering acheta quatre simulateurs à l'armée américaine, à 500 000 dollars pièce. Ils furent modifiés et pendant ce temps, George Lucas et son équipe de
spécialistes des effets spéciaux (Industrial Light & Magic) travaillèrent sur le film avec une vue à la première personne qui serait projeté dans les simulateurs. Les équipes du film
réutilisèrent les décors créés pour les films de Star Wars. Quand un simulateur et le film furent finis, un programmeur fut installé dans le vaisseau et grâce à un joystick synchronisa
manuellement le mouvement à celui apparent du film. Disney breveta un système permettant un embarquement/débarquement simplifié des passagers, ce système permet d'escamoter les passerelles
au-dessus du volume permettant le mouvement du simulateur.
Le 9 janvier 1987 l'attraction ouvrit à Disneyland pour un budget total de 32 millions de $ soit deux fois plus que la construction du parc. La cérémonie d'ouverture accueillit de nombreux fans
costumés comme leurs personnages favoris de la saga Star Wars.
Depuis l'attraction a été dupliquée dans presque tous les domaines Disney. Deux autres attractions utilisent la même technologie : Body Wars à Epcot et StormRider à Tokyo DisneySea. Cette
dernière est une amélioration de la technologie utilisée.
Disneyland Paris
L'attraction est située au fond de Discoveryland derrière Space Mountain et de l'autre côté de la ligne de chemin de fer. Une boutique en forme de station orbitale est située à droite de l'entrée
tandis qu'un X-Wing semble s'envoler depuis la file d'attente. Le distributeur de FastPass de l'attraction, quant à lui, est inspiré du design de la barge de Jabba le Hutt.
A la sortie de l'attraction, on trouve une salle de jeux vidéo.
Cette attraction bénéficie du système FastPass
Ouverture : 12 avril 1992 (avec le parc)
Conception: Walt Disney Imagineering
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic
Nombre de simulateurs: 6
Taille minimale requise pour l'accès: 1,02 m
Partenaire: IBM (1992-2005), aucun depuis 2005
Durée : 4 min. 30 sec.
Type d'attraction: simulateur de vol avec audio-animatronic
Voix de Rex : Luq Hamet