11 Novembre 2014
Interstellar est un film de science-fiction britannico-américain produit, coécrit et réalisé par Christopher Nolan, sorti le 05 novembre 2014.
Synopsis
Dans un futur proche sur une Terre exsangue, un groupe d'explorateurs mené par Cooper utilise un vaisseau interstellaire pour franchir un trou de ver, récemment découvert, permettant de parcourir des distances jusque-là infranchissables afin de trouver une nouvelle planète habitable à coloniser pour l'humanité.
Mon avis
Interstellar est un film de science-fiction qui n’a égal que lui-même. Le génie de Christopher Nolan, et de son frère, a permis de mettre en image un film époustouflant de réalisme (bien qu’avec bons nombres d’improbabilités et d’incohérences).
Le scénario s’inspirant de faits et d’études concrètes et scientifiques, le voyage des protagonistes à travers l’univers nous offre des images spectaculaires.
Le voyage par trous de ver est un thème exploité depuis plusieurs années au cinéma et à la télévision (Sliders ou Stargate par exemple) mais jamais il n’avait été aussi bien expliqué et détaillé.
Le magicien Nolan a développé et réalisé un film bouleversant du fait qu’après l’avoir vu, on se pose plein de questions. Et Nolan est très doué pour ça. Rappelez-vous d’Inception !!!
La dernière partie du film est certes incompréhensible mais pose les bases sur les mondes parallèles (la cinquième dimension) et une explication un peu détournée de la vie après la mort.
Alors oui, scientifiquement un trou de ver ne reste ouvert que quelques fractions de secondes. Et oui, scientifiquement on ne sortirait pas vivant d’un trou noir… Et oui, on ne sait pas ce qu’il y a dans un trou noir… Et alors !!! Qui le sait ?!!!
Il existe des films longs de plus de 2 heures qui nous paraissent une éternité. Et bien, Nolan nous offre un film de 2h49 qui en paraît beaucoup moins. C’est comme si on était à l’approche d’un trou noir puisque la notion de temps tel que nous le connaissons est déformé à son approche.
Mon avis, sur la fin du film (attention spoiler) où Cooper se retrouve dans la bibliothèque est que comme il l’explique il est dans un espace en 5 dimensions : les 4 dimensions que l’on connaît (largeur, hauteur, profondeur et temps) avec des univers parallèles (5ème dimension). Cet espace, que certain appelle Tesseract (par définition, un cube en 4 dimensions), a été créé par des êtres humains qui ont acquis les connaissances des univers parallèles et que Cooper appelle des êtres 5D ou que TARS appelle des « bulks ». Et la multitude de bibliothèques que l’on voit, seraient les multitudes visions des mondes parallèles.
Un peu avant dans le film, il est dit que quand on meurt notre cerveau envoi les dernières images que l’on a de nos êtres chers. Alors, Cooper voyant sa fille Murphy jeune dans le monde 5D veut-il dire qu’il est mort ? Est-ce pour cela qu’au début du film, Murphy parle de « fantôme » ? Pour moi non… Il est effectivement dans un monde parallèle 5D qui lui permet de communiquer avec sa fille car TARS est là et lui donne les données permettant de résoudre les équations de la gravité.
Comment Cooper pourrait connaître ces données et solutionner cette énigme de l’humanité. Mais alors, comment arrive-t-il à communiquer et à montrer sa présence dans la chambre de sa fille ? Simple !!! C’est l’amour que Cooper a pour sa fille. « Seul l’amour transcende l’espace et le temps », ce sont ces paroles que prononcent Amélia Brand.
Pour moi, cela veut dire que seul l’Amour (avec un grand A) a permis aux humains d’accéder à un stade d’évolution supérieur. Car Cooper étant persuadé de mourir en s’éjectant dans le trou noir, son amour pour sa fille lui a permis de se retrouver dans ce monde 5D et de communiquer avec elle. On en revient à la question : est-ce que Cooper est mort ?
En fait, j’ai l’impression d’être à la fin de la série LOST (pour ceux qui connaissent) où tous les protagonistes sont morts et s’inventent un monde quasi réel qui leur permettent de se retrouver avant de « partir ». Je pense, que Cooper est mort dans le trou noir. Et qu’il a accédé par amour à la cinquième dimension. Par corollaire, la cinquième dimension est le monde des morts et donne une explication, parmi tant d’autres, sur la communication avec les morts et les manifestations de ceux-ci (poltergeist par exemple). Ensuite, lorsque Cooper est « sauvé », je pense que tout cela est dans l’esprit de Cooper. Comme dans LOST, il se créé un monde où il attend que sa fille lui autorise de « partir » car au début quand Cooper s’en va en mission, il dit à sa fille « me laisse pas partir comme ça », il ne voulait pas partir fâché avec sa fille. Et puis, pourquoi sa maison serait dans la station spatiale ? Toute propre ? Bien rangée ? Et puis, cette station cylindrique avec cette lumière au bout ne vous rappelle rien ? Et oui… Donc, pour moi Cooper est mort et quand sa fille l’autorise à partir, il part rejoindre Amélia qui est morte aussi sur la planète Edmunds et qui a inventé son monde par amour (elle était amoureuse du Dr Edmunds).
Voici mes explications. Elles ne sont peut-être pas justes. Mais c’est l’interprétation que j’en fais. Y aura-t-il un Interstellar 2 ? Je ne pense pas car faire des suites n’est pas le genre de Christopher Nolan.
Scénario / Histoire : 4.5/5
Image / Effets spéciaux : 5/5
Bande sonore : 5/5
Acteurs / Personnages : 5/5
NOTE GLOBALE : 19.5/20
Fiche technique
Titre original et français : Interstellar
Réalisation : Christopher Nolan
Scénario : Christopher Nolan et Jonathan Nolan
Producteurs : Christopher Nolan, Lynda Obst, Steven Spielberg et Emma Thomas
Production : Syncopy Films et Lynda Obst Productions
Distribution : Paramount Pictures (États-Unis), Warner Bros. Pictures (France)
Direction artistique : Nathan Crowley
Décors : Kendelle Elliott, David F. Klassen, Dean Wolcott et Robert Woodruff
Costumes : Mary Zophres
Photographie : Hoyte Van Hoytema
Montage : Lee Smith
Musique : Hans Zimmer
Budget : 165 000 000 de dollars
Pays d’origine : Royaume-Uni et États-Unis
Format : couleur - 2.35 : 1 - Dolby numérique - 35 mm/Format 70 mm (IMAX)
Durée : 169 minutes
Genre : science-fiction
Dates de sortie : États-Unis :7 novembre 2014 - France : 5 novembre 2014
Distribution
Matthew McConaughey (VF : Bruno Choël) : Joseph Cooper
Anne Hathaway (VF : Caroline Victoria) : Amelia Brand
Jessica Chastain (VF : Rafaèle Moutier) : Murphy Cooper
Mackenzie Foy : Murphy Cooper jeune
Ellen Burstyn : Murphy Cooper âgée
Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal) : le professeur John Brand
Casey Affleck (VF : Donald Reignoux) : Tom Cooper
Thimotee Chalamet (VF : Valentin Maupin) : Tom Cooper jeune
John Lithgow (VF : Patrick Préjean) : Donald
Wes Bentley : Doyle
David Gyasi : Romilly
Bill Irwin : la voix du robot TARS
Josh Stewart : la voix du robot CASE
David Oyelowo (VF : Jean-Baptiste Anoumon) : le principal
Topher Grace: Dr Getty
Leah Cairns (VF : Laurence Charpentier) : Loïs
William Devane : l'officiel de la NASA
Matt Damon : Dr Mann
Jeff Hephner : un docteur
Autour du film
Initialement développé par Steven Spielberg à partir de 2006, Interstellar n'a finalement pas été réalisé par le cinéaste pour des raisons d'emploi du temps. Il proposa à Christopher Nolan, qui devait se contenter de signer le scénario, de reprendre le projet à son compte.
Christopher Nolan a déclaré avoir choisi le comédien Matthew McConaughey en tête d'affiche car il désirait un "monsieur ordinaire", et qu'il avait été impressionné par sa prestation dans Mud.
Certaines scènes d'intérieur des vaisseaux spatiaux ont été tournées à la façon d'un documentaire : les fenêtres des décors donnaient sur des écrans diffusant ce que les personnages étaient censés y voir, renforçant le réalisme et aidant les comédiens à s'immerger dans leurs rôles.
Bien qu'ayant collaboré avec Christopher Nolan sur Batman Begins, Le Prestige, The Dark Knight, Inception et The Dark Knight Rises, Hans Zimmer n'a pas été autorisé par le réalisateur à avoir accès au scénario d'Interstellar, et a donc dû composer sa musique sans savoir de quoi parle le film.
Michael Caine a une fois de plus dit "oui" à Christopher Nolan pour Interstellar. Sa première collaboration avec le réalisateur remonte à 2005, avec Batman Begins, et s'est poursuivie à travers les années. Nolan retrouve également Anne Hathaway, qui avait enfilé le costume de Catwoman, dans The Dark Knight Rises en 2012.
Le scénario d’Interstellar s’inspire majoritairement des travaux de Kip Thorne, un éminent physicien théoricien réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation. Le scientifique, qui a également participé à l'écriture du scénario, est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D'après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers. On comprend mieux son implication dans le film.
Christopher Nolan a toujours travaillé dans le plus grand secret, ne dévoilant qu'à compte-gouttes, toutes informations de tournage. Pour Interstellar, la même règle a été de mise. Afin de garder le film confidentiel, le réalisateur et son équipe ont opté pour le nom de code: Flora’s Letter. Il s'agit en réalité d'une allusion déguisée à la fille du cinéaste, qui porte le prénom Flora.
La compagnie en charge des effets spéciaux du film (Double Negative) est la même que celle ayant travaillé sur Inception.
Nolan n’est pas le premier cinéaste à s'être lancé à la découverte des trous de ver. Michael Bay tentait déjà l’exercice dans le troisième volet de la saga Transformers (c’est au moyen d’un trou de vers que Sentinel Prime envisage de coupler la Terre à Cybertron). Dans Avengers, c’est également par le biais d'un trou de ver que les horribles chitauris envahissent New York et dans Donnie Darko, il permet de se rendre dans le passé. Star Trek, Star Wars, Star Gate ont eux aussi imaginé l’expérience dans de nombreux épisodes.
La plupart des séquences d’Interstellar ont été enregistrées au Canada, dans la province de l’Alberta, entre août et septembre 2013. Une partie des enregistrements s’est déroulée en Islande (Batman Begins y a également été tourné), où près de 350 personnes ont été mobilisées pour une durée de deux semaines. L’équipe de tournage a ensuite posé ses caméras en Californie.
De nombreuses similitudes existent entre le film Contact de Robert Zemeckis et Interstellar : hormis la présence de Matthew McConaughey, les deux longs métrages traitent de la question de la bonne gestion de la Terre et de la relation entre un père et sa fille (Matthew McConaughey et Mackenzie Foy dans Interstellar et Jodie Foster et son père décédé dans "Contact").
Pour la promotion du film, le dispositif Oculus Rift DK2 a été mis en place par Paramount et IMAX pour présenter le film aux fans de façon totalement immersive. Les villes de Los Angeles, New York, Houston et Chantilly (en Virginie) ont été le relais de cette expérience unique : ces lunettes pour amateurs de sensations fortes étaient à dispostion dans ces cinémas avant la sortie d'Interstellar, sur le principe du "premier arrivé, premier servi".
Les deux robots, prénommés Case et Tars (qui font partie de l'équipe de Cooper) ont été véritablement construits pour le film. Comme pour les vaisseaux, Christopher Nolan a préféré le réel à l'infographie. Ainsi, les deux robots ont été bâtis par Bill Irwin, comédien spécialisé dans ce domaine. Il prête également la voix à un des deux robots.
Les combinaisons spatiales que portent les acteurs (notamment Matthew McConaughey et Anne Hathaway) étaient très lourdes. En effet, dans un souci de réalisme, la chef costumière a créé des combinaisons proches de celles des vrais astronautes. Ainsi, la combinaison et le casque pesaient entre 10 et 15 kg !
La tempête de sable qui s'abat sur la ferme de Cooper a été recréée par Scott Fisher, grâce à l'utilisation de C-90, un matériau non toxique et biodégradable fabriqué à partir de cartons moulus.